Actions ou obligations : qu’est-ce qui rapporte le plus ?

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Il est naturel de diviser ses richesses selon 3 modes :

  • le disponible qui permettra de toujours avoir de l’argent à disposition sans rien avoir besoin de revendre et qui met à l’abri des pertes en capital, sauf inflation galopante ;
  • l’immobilier, valeur refuge contre, justement, les risques d’inflation ;
  • les actions et obligations pour une vraie chance de rentabilité.

Le problème est que, en rangeant les actions et les obligations dans le même dossier, on y classe deux sortes de titres que tout oppose.

L’action représente un droit de propriété en misant sur l’espoir que la valeur augmente, mais avec le risque inverse que sa valeur diminue.

En allant vers l’obligation, c’est un droit de créance qui est choisi et une assurance sur le long terme, pour éviter tout risque.

Alors, il est vrai qu’à long terme, soit plusieurs dizaines d’années, on a pu constater que l’évolution de l’action était favorable par rapport à un placement en obligations. Le problème est, par contre, que rare sont ceux qui placent leur argent sur le si long terme et que, alors, rien ne prouve que la performance sera meilleure. C’est le banquier qui, à court terme, a le plus de chances de gagner.

L’incidence de l’inflation

L’investisseur place à court terme, voire à très court terme. En tout cas, passé une période de l’ordre de 2 ans, éprouvé par les pertes ou, du moins, les moindres gains obtenus, il a tendance à quitter ce type de marché d’actions.

On peut finalement dire que l’horizon temporel du marché est largement supérieur à l’horizon psychologique du joueur en Bourse.

  • Le rendements à long terme
    Si l’on étudie l’évolution de la Bourse au cours du temps, on en arrive à déterminer quelques rendements sur le long terme qui prouvent ces faits. Sur 150 ans, sa performance, sur le marché français, est de 0,9%, mais ramené sur le seul 20ème siècle, plus révélateur, on note un rendement de 5,5%, là où celui des obligations ne va pas plus loin que 1,2%. Mais la guerre ayant eu un impact néfaste pour les obligations, si on se réfère aux 50 dernières années, on peut dire que le rendement des deux est relativement similaire et de l’ordre de 3% par an.
  • Les causes de l’inflation au cours des siècles
    Le principal ennemi de l’obligation est l’inflation. Or, son contraire, la déflation fait vraiment figure d’exception. La création de monnaie qui ne repose sur rien de concret est coupable de cette inflation perpétuelle et, aussi loin que l’on remonte dans le temps, on retrouve ce phénomène. Il existait déjà dans l’antiquité et on diminuait la part d’or et d’argent dans les pièces pour en fabriquer de nouvelles. Intrinsèquement, la valeur de ces pièces diminuait aussi. Les méthodes changèrent, mais le principe restait, au cours des siècles et l’argent, au sens large du terme, s’est toujours dévalué. Que ce soit par la création de pièces en cuivre, au IVème siècle, ou par la généralisation de la monnaie papier au 20ème siècle, la monnaie a toujours été dévaluée et les prix incessamment à la hausse. La planche à billet a aussi contribué à cet effet et des périodes comme celle de 1929 à 1933 avec contraction monétaire sont extrêmement rares ; elle a d’ailleurs contribué fortement à la grave crise connue.

Si une inflation modérée est souhaitable, pour la bonne marche des affaires, un trop fort niveau d’inflation pose problème et devient source d’une période très incertaine avec des spéculations parfois dangereuses.

Le problème est qu’il est très difficile de prévoir de manière véritable les taux d’inflation futurs, de nombreux critères entrant en ligne de compte. Pour rappel, le niveau moyen de l’inflation, sur le siècle dernier, en France, fut de 3% l’an.

On l’a donc vu, menace pour les obligations mais opportunité pour les actions, tout n’est pourtant pas si simple non plus. A court terme, on constate souvent l’effet inverse avec une valorisation boursière qui s’en ressent par cause d’une hausse des prix générant des niveaux faibles de PER. Par contre, c’est vrai sur le long terme, à au moins 20 ans.

Se prémunir de la faillite pour les obligations

L’autre ennemi de l’obligation est la faillite. Des Etats ne craignent pas de se déclarer en banqueroute pour ne pas avoir à faire face à leurs engagements financiers.

Il y a un siècle de cela, les Etats ont été nombreux à ne pas respecter ces engagements et on relève quelques grandes nations ou des nations voisines, comme la Russie, la Chine, le Brésil ou encore l’Autriche, la Hongrie, etc.

Mais, plus récemment, ce fut surtout le cas de pays émergents comme l’Equateur (un record de 9 fois dont 2 récemment, en 1999 et 2008) ou l’Argentine en 1982 et 2002.

La récente crise des subprimes a cependant émis le doute que nombreux étaient désormais les Etats à risque.

Pour s’en prémunir, il reste alors 2 solutions pour l’acquisition d’obligations avec un risque moindre :

  • les obligations provenant de banques
    La déchéance d’une banque est relativement rare parce que, en cas de problème, elle est souvent couverte par l’Etat lui-même pour éviter un effondrement total de l’économie. Mais aussi parce qu’elle répartit généralement très bien ses risques. Des cas comme Lehman Brothers sont relativement rares. Bien sûr, on parle ici d’organismes de grande taille, celles à tailles moyennes étant beaucoup plus fragiles et à la merci d’emprunts à risque alors qu’elles n’ont pas les reins suffisamment solides pour survivre en cas de problème.
  • les secteurs des ressources naturelles et autres mines
    Là aussi, il faut s’en remettre à des sociétés de grande taille dont la prospérité est reconnue et la ressource minière est suffisamment quantitative.

Les cas de faillite les plus courants

On note un certain nombre de cas qui mènent à la faillite d’une entreprise. Les connaître permet de mieux évaluer le risque. On peut donc citer :

  • une entreprise de petite taille, moins soutenue par les banques et moins diversifiée ;
  • la société la plus fragile de l’activité qui, en cas de mauvais résultats, disparaîtra ;
  • une société à l’organigramme confus avec des filiales disséminées dont les résultats peuvent être falsifiés ;
  • une société qui fait une acquisition par un fort endettement et à prix fort en haut de cycle ;
  • une société cyclique très endettée ou insuffisamment diversifiée ;
  • une entreprise non cotée en Bourse qui émet de obligations ;
  • un émetteur occasionnel ;
  • une entreprise dont la dette représente une grande part du CA.

Contrairement au marché des actions, celui des obligations précède généralement le cycle boursier. Lorsque le cycle est en haut, les sociétés sont plus endettées par des dividendes plus élevés, des achats d’actions, des OPA et voient leurs finances se dégrader alors que le cycle profite aux actions. Par contre, les cas de faillites sont longs à s’enclencher et n’apparaissent qu’en fin de récession.

Pour le taux de recouvrement de la dette, pour les investisseurs, il est en moyenne de 40% sur le cyle (80% en haut de cycle et 30% en bas).

Il faut aussi être conscient que de hauts rendements, en obligations, correspondent à des risques élevés. A vous d’évaluer l’opportunité d’achat en rapport du risque. Plus le rendement de l’obligation est haut plus elle s’apparente à une action mais, si le rendement dépasse les 10%, il vaut mieux aller vers l’obligation.

Conclusion

La corrélation entre action et obligation est relativement faible. On constate généralement une évolution de leur prix en liaison avec celle des taux, dans les deux cas. Mais c’est une exception. Dans l’ensemble, elles ne fonctionnent pas de concert. On constate donc, au final 4 situations :

  • la désinflation vertueuse
    La désinflation entraîne une baisse des taux d’intérêt dont profitent les actions. Actions et obligations augmentent alors toutes les deux.
  • le vol vers la sécurité
    Alors que l’économie n’est pas au mieux, les banques centrales se voient contraintes de baisser les taux d’intérêt pour relancer l’économie, ce qui profite aux obligations qui grimpent tandis que baissent les actions.
  • la croissance de croisière
    Dans ce cas tout à fait classique d’une économie capitaliste, le prix des obligations baisse tandis que grimpe celui des actions.
  • la débandade
    Rien ne va plus, inflation et croissance incertaine créent un climat d’insécurité économique total et tout baisse, actions comme obligations.

Dans certains cas, comme on a pu le constater, sur des cycles longs, mieux vaut s’en remettre à des actions, à condition bien sûr de ne pas céder à la panique et de laisser faire les différentes fluctuations et de prendre bien le temps de placer sur plusieurs décennies. Sur des périodes plus courtes, les obligations peuvent devenir plus rentables. Ce qui ne veut pas dire que ces dernières ne comprennent aucun risque non plus.

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